Pourquoi, comment je suis devenu bijoutier J. Fernand Orsini, originaire d’Olmo en Castagniccia, Corse.
Jacques LACROIX, designer et créateur de bijoux avant-gardiste quitte Bruxelles et s’installe à Moustiers Ste Marie. En 1967 par un heureux concours de circonstances, à la fête de la Pentecôte au village de Riez la Romaine où je passe une grande partie de mon enfance, je fais la connaissance de sa fille aînée. Catherine porte au poignet un curieux bracelet d’argent martelé dont le mécanisme de fermeture soudé me surprend (je viens d’obtenir un C.A.P. de ferronnier d’art). J’ai 17 ans.
Voyant l’intérêt que je porte à son bijou, elle me dit : »Si tu veux, je te présente à mon père! » Ma première visite en son atelier est extraordinaire. L’intimité qui y règne, toutes ces nouvelles odeurs, cette ouvrière penchée sur son établi avec son réceptacle de peau sur les genoux et cet homme grand, barbu aux larges mains et aux yeux découvreurs m’impressionne. Jacques Orsini
Cet homme qui crée des bijoux comme des sculptures, c’est Jacques LACROIX. Il me reçoit comme un ami et peu après quelques mots échangés, il me demande notamment ce que je fais et pourquoi je suis là.
Mes réponses semblent le convaincre car il me tend un marteau et une feuille d’argent, donne de son côté quelques coups pour l’exemple, des coups posés et rythmés, puis me demande de continuer. Je suis en train de réaliser le bracelet de Catherine sur un authentique morceau de rail de chemin de fer coincé entre les mâchoires d’un gros étau. Ce qui m’inspire 40 années plus tard l’un des bijoux que je porte « Extrême-Sud, Hot-extrême »
Mes créations identitaires sont destinées à tous ceux qui affectionnent la Corse et qui aiment en porter un reflet.
Le métal, les pierres, le corail sont autant d’éléments qui s’assemblent pour mettre en valeur « KALLISTE ».
L’île de beauté mérite que l’on s’y intéresse et nous essayons Sylvain et moi-même par les créations sorties de notre atelier à FOLELLI d’apporter notre contribution pour mieux la faire connaître, car au delà du ciel, de la mer et des monts, il existe une Corse intérieure profonde… la nôtre.